Aider l’autre - S’aider soi-même : Approche anthropologique de la relation aidé-aidant et de l’influence d’une participation à un groupe d’échanges. Juin 2006, Les cahiers de la CRAM Rhônes-Alpes n 12.

Après une expérimentation concluante sur le département de l’Ain les Administrateurs de la CRAM « Rhône-Alpes » ont en février 2000 exprimé le souhait de voir généraliser la prestation d’aide aux aidants sur l’ensemble de la région.

L’environnement était marqué, depuis quelques années, par le développement du soutien à domicile des personnes en perte d’autonomie et la nécessaire implication de leurs familles.

Des dispositifs nouveaux avaient vu le jour : la PED puis la PSD et parallèlement la CNAV avait réaffirmé son souhait d’adaptation de l’Action Sociale à la prise en compte des effets du vieillissement.

A la même période, Madame la Députée GUINCHARD-KUNSTLER préconisait, dans ses 43 propositions « pour une prise en charge plus juste et solidaire des personnes âgées en perte d’autonomie » en particulier, l’aide aux familles, texte diffusé le 1er septembre 1999.

Puis la circulaire conjointe CNAM/CNAV du 20/03/2001 confirmait cet objectif en direction des aidants familiaux afin de leur permettre de mieux assumer leur rôle et de conserver un équilibre de vie tant pour eux mêmes que pour les personnes aidées.

Enfin en 2003 une incitation a été clairement énoncée par les branches Maladie et Vieillesse pour l’amplification des efforts en direction de l’aide aux aidants, dans le cadre du Plan de Préservation de l’Autonomie des Personnes âgées.

C’est dans ce contexte que conformément aux vœux du Conseil d’Administration, le programme Aide aux Aidants s’est développé.

La conjugaison de réponses individuelles et collectives a été le fondement de cette action, s’adressant à l’aidant naturel, ou non professionnel : l’enfant, le conjoint, ou tout autre personne ayant la charge à domicile d’une ou plusieurs personnes dépendantes.

Elle vise à apporter une réponse de groupe, complémentaire au soutien individuel, par une action collective qui n’est pas seulement une information mais un réel accompagnement social de personnes, ayant des préoccupations communes, sur une durée d’un an environ.